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Trouver la paix intérieure

  • Photo du rédacteur: Laure Daroux
    Laure Daroux
  • 13 avr. 2023
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 juil. 2023

Lorsque j'ai commencé à me poser des questions sur la/ma vie, j'ai su que ce que je cherchais était la paix de l'esprit et des émotions.

Puis, j'ai compris que les émotions sont des messages qu'il me faut entendre et comprendre.

Les voir me permet d'identifier ce qui me touche et pourquoi. Lorsque nous savons pourquoi nous réagissons à des émotions qui nous bousculent, nous pouvons aller vers la libération de la souffrance.

Nous pouvons voir ce qui est touché en nous. Nous pouvons voir que ce qui se passe à l'extérieur nous touche, touche notre blessure psychologique.

Cela demande un travail en profondeur, une lucidité et la volonté d'y aller vraiment.

Voir que ce n'est pas l'extérieur qui est responsable de nos émotions, mais la blessure.

C'est une chance, car nous pouvons changer notre regard, voir la blessure, et comment elle affecte notre vie. Nous ne pouvons pas changer l'extérieur ou les autres.

Le travail se fait en nous.



En ce moment, je traverse de fortes émotions. Je vois que tant de domaines de ma vie sont affectés par la blessure de rejet.

Je vois dans ma vie où cette blessure s'exprime.


J'ai d'abord cru que c'était la blessure d'abandon, et/ou celle d'injustice. Elles participent aussi au tableau, sinon ce serait trop simple ! Elles m'empêchaient de voir la racine, la blessure dominante, la première, la plus profonde.


Mais je prends conscience qu'il était question de ma valeur, celle que je me donne.

"Je n'ai pas de valeur, je ne mérite pas, cela ne changerai rien si je n'existais pas, on ne fait pas attention à moi, je ne mérite pas qu'on m'aime....je ne compte pas, on ne me respecte pas, je n'existe pas, je n'ai pas ma place, je n'ai pas le droit de vivre...."


Exemple : en voiture, si le comportement d'un autre automobiliste m'agace, c'est parce que je crois qu'il le fait contre moi.S'il ralenti ou roule à 30km/h c'est pour m'embêter.

Ce qui n'est pas du tout le cas, lui est juste dans son monde.

Il est juste d'être agacée si je suis pressée, mais si je ne suis pas pressée, je suis agacée car je pense que c'est contre moi.

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Mon travail et ma responsabilité sont maintenant d'observer et de prendre conscience que ce n'est pas la réalité, mais des films que je me fais.

Des films auxquels je fini par croire, et je me laisse emporter, déborder par les émotions.

Pour sortir du film et donc de la souffrance, la voie est de sortir de l'illusion, voir que chaque situation me montre que je touche ma blessure.

Et que ce n'est pas grave.La situation en elle-même n'est pas grave.

Ce qui se passe en dehors de moi, ne devrait pas remettre en cause ma valeur.

Or, je me dis : "je ne sais pas à quoi je sers, je suis insignifiante, je suis nulle...je ressens le besoin d'être utile, et parfaite pour être aimée."

Enfant, je me comportais comme si je ne pouvais être aimée qu'en étant parfaite.Car je croyais n'être aimée que si j'étais parfaite. Et lorsque j'exprimais de la colère - même légitime - on me faisait sentir que je n'avais pas le droit d'être en colère et je pouvais me faire engueuler. J'ai donc continué en pensant que je n'avais pas le droit d'être moi-même, et que si j'exprimais des sentiments, ils ne pouvaient être accueillis et m'étaient reprochés.

Je me ferme, je me coupe et au fil du temps je ne sais plus quels sont mes besoins, je n'y suis plus connectée.


Le travail est aussi de savoir dissocier les sentiments légitimes, de ceux liés à la blessure psychologique. Et d'autre part, voir les pensées qui alimentent la "folie du mental", le film que je me fais. C'est à dire voir les sentiments liées à une situation, qui sont justes et nécessaires à exprimer.

Par exemple, lorsque je parle à mon mari et que je dois répéter car il a son casque sur les oreilles et ne m'entend pas, mon besoin de lien n'est pas alimenté.

Il est légitime de le vivre et de l'exprimer à l'autre.Qu'il puisse ou non le satisfaire sur le moment.

Là où est l'erreur, est que j'en vienne à penser que je ne vaux rien parce qu'il n'est pas le lien avec moi. Le besoin d'être en lien est un besoin humain essentiel. Penser que je ne suis pas importante pour lui parce qu'il est sur son ordi (dans son monde) est une erreur.


Voir cela, le plus souvent possible dans ma vie, est le chemin pour me libérer de la souffrance, des peurs, des émotions crées et amplifiées par le discours du mental et le refus de la réalité.


Comme le dit Emmanuel Desjardin*s :

"Soyez intrangiseant avec les pensées, et d'une grande bienveillance avec les émotions"

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Les émotions disent quelque chose de nous, elles sont des messagers pour nous aider à prendre conscience de nos fonctionnements.

Les écouter, c'est prendre soin de soi, apprendre à se connaitre et à se respecter. Qu'ai-je appris de moi?

Que puisse-je changer à l'avenir?

Et puis agir.

Et non plus, réagir.

Voir que j'ai de la valeur par moi-même et pas au travers des autres, ou ce qu'ils me renvoient.

Et ainsi, ne pas être dépendante de l'avis des autres. Cela permet d'éviter de tomber dans les addictions, les compensations si je ne m'aime pas et ne sais pas alimenter mon estime de moi par moi-même.

Je dois apprendre à alimenter seule cette part de moi.


Mon chemin est maintenant d'aller voir dans ma vie, les situations où cette blessure s'exprime, dans les moindres petits moments de la vie quotidienne.

Voir que la blessure est touchée, et que ce n'est pas vrai, pas grave.

Voir les conditionnements qui utilisent les émotions et masquent le chemin vers la vérité, vers la fin de la souffrance :

"j'ai de la valeur, on fait attention à moi, je mérite de vivre et d'être aimée".

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"C'est dans la lutte contre les pensées, et là seulement, que réside la possibilité d'une véritable libération – une lutte sans tensions".

Extrait de "La Voie et ses pièges"

Arnaud Desjardins


* E.Desjardins est le fils d'Arnaud Desjardins


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© 2022 par Laure Daroux

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